Homélie du 4ème dimanche de l’Avent
Abbé Jean Compazieu | 13 décembre 2014
NOEL, C’EST JESUS QUI VIENT
Textes bibliques : Lire
Nous voici parvenus à quelques jours de Noël. A l’approche de cette grande fête, nous découvrons un Dieu qui rejoint notre humanité. Noël, c’est d’abord cela, Dieu qui vient à nous. Les textes bibliques de ce dimanche nous rappellent qu’il ne dirige pas les choses selon nos prévisions. Il dépasse nos vues. Et surtout, il nous invite à lui faire confiance quand les événements nous déconcertent. Le Seigneur nous appelle tous à le suivre fidèlement, même s’il nous conduit sur des chemins que nous n’avions pas prévus.
C’est ce message que nous trouvons dans la première lecture (2ème livre de Samuel). Elle nous ramène au roi David qui vient de vaincre tous ses ennemis avec l’aide du Seigneur. Il s’est fait construire un magnifique palais, une maison de cèdre. C’était un bâtiment particulièrement luxueux pour l’époque. Il prend alors conscience qu’il n’a pas pensé à construire une maison pour l’arche de Dieu. Il en fait part au prophète Nathan : “J’habite une maison de Cèdre et l’arche de Dieu habite sous la tente.” Le roi souhaite pour son Dieu un temple grandiose.
Mais Dieu fait comprendre à David et à chacun de nous que nous ne pouvons pas l’enfermer dans nos plans. Il échappe totalement à nos prises. Il défie notre imagination. L’achèvement de l’œuvre royale ne peut venir que de Dieu. C’est donc lui, le Seigneur, qui construira à David une “maison” garantissant l’avenir. A la lumière de l’Evangile, les chrétiens voient en Jésus la personne en qui Dieu se rend présent au monde. Il est vraiment le Temple de Dieu. C’est à travers lui que s’affirme le règne de Dieu. Celui de David n’en était que la lointaine annonce, mais en Jésus, il trouve sa pleine réalisation.
Voilà cette bonne nouvelle, “révélation d’un mystère gardé depuis toujours dans le silence”. C’est saint Paul qui nous parle. Dans sa lettre aux Romains (2ème lecture), il proclame Jésus, d’abord caché et silencieux, puis manifesté et glorieux. Ce grand mystère est désormais porté à la connaissance de toutes les nations. En réponse à cette révélation, le Seigneur attend de nous “l’obéissance de la foi”. Comprenons bien, il ne s’agit pas de se soumettre à des vérités théoriques. Il s’agit d’une réponse aimante à un amour qui ne cesse de faire le premier pas vers nous. Le Seigneur compte sur notre confiance absolue et notre engagement total de vie à sa suite.
L’Evangile de l’Annonciation est une réponse plus précise à la première lecture. Nous y découvrons que Dieu ne veut pas habiter une maison grandiose. Son grand désir c’est de venir habiter le cœur de l’homme. Il veut que nous devenions familiers de sa présence et que nous cheminions avec lui vers son Royaume d’éternité. Il nous invite à être en communion d’amour avec lui et avec tous nos frères. Tout cela a commencé très humblement, à Nazareth, un petit village dont personne n’avait jamais entendu parler. Marie a répondu oui à l’appel de Dieu. Elle a accepté librement d’être la “servante du Seigneur”. Elle a servi l’humanité en lui donnant Celui qui est venu dans le monde pour le salut de tous les hommes.
Le même Christ veut venir habiter en nous ; c’est là tout le message de Noël. Vivre Noël, ce n’est pas d’abord faire un réveillon. Noël, c’est Jésus qui vient. Il frappe discrètement à notre porte et il attend notre réponse. Le plus beau cadeau de Noël c’est Jésus qui vient demeurer en nous. Accueillir Dieu et le donner au monde, c’est quelque chose d’extraordinaire. Nous y trouvons une joie que personne ne peut nous enlever. Avec lui et avec la Vierge Marie, toutes nos visites deviennent des visitations.
Ce cadeau que nous avons reçu, nous ne pouvons pas le garder pour nous. C’est comme une lumière qui doit être mise sur le lampadaire pour qu’elle éclaire notre monde. Le Seigneur compte sur nous pour lui préparer une place dans le cœur des hommes. Il a besoin de nos mains pour continuer les siennes. Il a besoin de nos lèvres pour prononcer ses paroles. Il a besoin de nos yeux pour voir la souffrance humaine et la soulager. Quelle que soit la question qu’il nous pose, il nous invite à lui dire oui. Avec lui, c’est une grande aventure qui commence. Accepter le Christ et l’offrir au monde c’est vraiment LA chance de notre vie. Comme Paul, nous pourrons dire : “Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi”.
En nous rassemblant à l’église, nous avons répondu à l’appel du Seigneur. Chaque dimanche, il rejoint les communautés réunies en son nom. En nous nourrissant de sa Parole et de son Corps, il vient habiter en nous. Il veut être avec nous et en nous pour nous conduire vers le Royaume qu’il est venu annoncer. En ce jour, nous pouvons lui adresser cette prière : “Dieu qui veux habiter les cœurs droits et sincères, donne-nous de vivre selon ta grâce, alors tu pourras venir en nous pour y faire ta demeure. Amen”
Sources : Revues Signes, Feu Nouveau, Dimanche en Paroisse, Guide Emmaüs des dimanches et fêtes (JP. Bagot), Homélies pour l’année B (Amédée Brunot), Missel communautaire (Michonneau)
ADAP : Lire
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Lettre au tribunal administratif de Nantes :
Cher Monsieur le Tribunal,
J’ai pris connaissance il y a quelques jours de votre décision d’interdire la crèche de Noël traditionnellement installée dans le hall du Conseil General de la Vendée.
Quelle mouche vous a donc piqué ?
Vous avez fait des études je suppose. Peut-être savez vous donc que Noël vient du latin ” Natalis” qui veut dire Naissance. Alors je vais vous livrer un secret que vous voudrez bien transmettre à vos confrères qui peut-être nagent avec complaisance dans la même ignorance que vous. La naissance dont-il est question est celle d’un certain Jésus de Nazareth né il y a un peu plus de 2000 ans. je dis ça parce qu’étant donné que vous n’avez pas interdit les illuminations de Noël, je suppose que vous ignoriez ce détail. Voyez-vous, Noel n’est pas l’anniversaire de la naissance du Père Noel ( je suis désolé si je casse ici une croyance ancrée en vous ) mais bien celle de ce Jesus. Interdire une crèche sans interdire toute manifestation publique de cette fête est aussi stupide que si vous autorisiez la fête de l’andouillette tout en interdisant la consommation d’andouillette le jour de la fête de l’andouillette.
La crèche c’est ce qu’on appelle une tradition. Et ne me faites pas croire, Monsieur le Tribunal, que le principe de la tradition vous est étranger. Sinon comment expliquer que les magistrats exercent leur métier dans un costume aussi ridicule si ce n’est parce qu’il est le fruit d’une tradition ?
Vous êtes un briseur de rêves Monsieur, vous êtes un étouffeur de sens. La crèche c’est Noël et Noël c’est la crèche. La crèche c’est aussi l’histoire d’une famille qui faute de droit opposable au logement est venue se réfugier dans une étable. C’est un signe d’espoir pour tous les sans logement. La crèche c’est aussi un roi arabe et un autre africain qui viennent visiter un juif. C’est un signe d’espérance et de paix en ces temps de choc de civilisations et de conflit au Moyen Orient. la crèche c’est aussi des éleveurs criant de joie et chantant dans une nuit de décembre. Connaissez vous beaucoup d’agriculteurs qui rigolent en cette période de crise? la crèche c’est un bœuf, symbole de la condition laborieuse de l’homme. Enfin, la crèche, c’est un âne, même si une rumeur court disant que cet âne a quitté la crèche en 2013 pour rejoindre le Tribunal administratif de Nantes.
Malgré le fait que vous allez sans doute, par souci de cohérence, vous rendre à votre travail le 25 décembre, je vous prie de croire, Monsieur le Tribunal, à l’expression de mes souhaits de bon et joyeux Noël.
Jean-Pierre Santon
Les temps se renouvellent, la sève montera. La Vierge attend son heure : l’Enfant naîtra. Beau chant de l’Avent.
Préparons-nous à l’accueillir dans la joie, mettons nos habits de fête, faisons-nous beaux, car il vient chez nous, le Prince de la Paix; accueillons-le avec des chants joyeux sortons nos flutes et nos pipeaux, car la promesse faite à David, se réalise :
Le verbe, la Parole de Dieu a pris chair d’une vierge. Réjouis-toi pleine de grâce ! Réjouisson-nous avec Marie : Mon âme exalte le Seigneur ! Jésus, vrai Dieu et vrai homme, de la même pâte humaine que nous, notre frère vient s’inviter chez nous. Allons-nous le laisser à la porte ? Ouvrons-lui tout grands nos bras pour l’accueillir, pour accueillir ceux qui peinent, ceux qui souffrent; ouvrons-lui notre coeur, faisons-lui de la place. Mettons de l’ordre dans notre vie.
Viens Emmanuel !
Noël c’est la Lumière , c’est la vie, l’oxygène c’est Jésus, et à travers lui c’est Dieu qui viens nous sauver qui viens se penser sur notre Humanité blessée par le péché. Il viens nous relever nous remettre debout afin de prendre la route avec lui. Quelle Bonne Nouvelle . Moi c’est ce que je veux voir dans la crèche du Seigneur, dans ce petit enfant , où toute la création fait un nouveau départ. Dans cette fragilité pressée contre le sein de la Vierge, il y a tout l’avenir du monde , il y a toute la grandeur de l’Univers, il y a la révélation incomparable de ce Dieu qui est intérieur à nous mêmes et qui nous appelle à devenir ce qu’IL est. Pour moi sans le Christ il n’y a pas de vie possible, ma vie désormais c’est un regard vers lui, un repos en lui, une libération de moi-même dans l’espace infini qu’IL est. JOYEUX NOËL A VOUS TOUS MES FRERES.
Noël c’est la Lumière , c’est la vie, l’oxygène c’est Jésus, et à travers lui c’est Dieu qui viens nous sauver qui viens se penser sur notre Humanité blessée par le péché. Il viens nous relever nous remettre debout afin de prendre la route avec lui. Quelle Bonne Nouvelle . Moi c’est ce que je veux voir dans la crèche du Seigneur, dans ce petit enfant , où toute la création fait un nouveau départ. Dans cette fragilité pressée contre le sein de la Vierge, il y a tout l’avenir du monde , il y a toute la grandeur de l’Univers, il y a la révélation incomparable de ce Dieu qui est intérieur à nous mêmes et qui nous appelle à devenir ce qu’IL est. Pour moi sans le Christ il n’y a pas de vie possible, ma vie désormais c’est un regard vers lui, un repos en lui, c”est une libération de moi-même dans l’espace infini qu’IL est. JOYEUX NOËL A VOUS TOUS MES FRERES.